La contraception permet à chacun de vivre sa sexualité en toute sérénité, en choisissant une méthode adaptée à ses besoins et à son mode de vie. Elle joue un rôle essentiel dans la prévention des grossesses non désirées et contribue au bien-être et à l’autonomie des individus.
Voici les différentes méthodes de contraception :
Les pilules contiennent des hormones qui ressemblent à celles que fabrique naturellement le corps. Quand je prends la pilule pour la première fois, il faut savoir qu’il y a un délai avant qu’elle ne soit efficace. La pilule peut être prescrite par un médecin (généraliste ou gynécologue) ou une sage-femme. Elle est ensuite délivrée sur ordonnance en pharmacie. Elle est remboursée à 80 % par la Cafat. Si je l'oublie :
Voici quelques questions/réponses pour lutter contre les idées reçues sur les pilules :
La pilule fait elle grossir ?
Non. Seule une pilule mal adaptée peut amener une prise de poids, d’où la nécessité de consulter un médecin ou une sage-femme, et ne pas prendre la pilule de la copine.
La pilule, est-ce la méthode la plus sûre ?
Non. L'efficacité de la pilule est d’environ 99 %... à condition de ne pas oublier de la prendre. Or dès que le quotidien est un peu bousculé, vacances, fêtes, nuits blanches, week-end non prévu... les oublis sont faciles.
Est-ce risqué de prendre la pilule trop jeune ou trop longtemps ?
Non. Le principal risque de la pilule, quand on est jeune et pas forcément dans une relation stable, c'est de se croire en sécurité. En effet, la pilule évite les grossesses non désirées (à condition de la prendre très régulièrement) mais elle ne protège pas des IST (Infections Sexuellement Transmissibles). Le préservatif est le seul moyen d'éviter de contracter des IST. Prendre la pilule pendant des années n'augmente pas le risque de maladies. Il ne semble pas y avoir de lien entre pilule et cancer du sein. La pilule n'augmente pas les risques de stérilité.
La pilule et le tabac, est-ce dangereux ?
Oui et non. Le tabac est un facteur de risque de maladie cardiovasculaire. C’est le cumul des facteurs de risques qui est néfaste. Si j’ai 35 ans que je fume et que je suis en surpoids, la pilule peut être dangereuse pour moi. Lors de la prescription de pilule le médecin ou la sage-femme prennent en compte tous ces facteurs de risques. Le mieux étant bien sûr d’arrêter de fumer.
C’est un dispositif qui se pose dans l’utérus par un médecin ou une sage-femme. Il existe 2 types :
- Le DIU hormonal contient un réservoir de progestérone qui est libérée pendant 3 à 5 ans. Cette hormone rend la glaire dans le col de l’utérus dense et gêne la progression des spermatozoïdes. Elle évite à l'endomètre de s’épaissir empêchant une éventuelle nidation.
- Le DIU au cuivre a une action mécanique : le cuivre diminue l’activité des spermatozoïdes et créé une inflammation de l'endomètre qui empêche l’œuf de s’implanter dans l’utérus.
Le DIU peut être choisi comme contraception même si on n’a jamais eu d’enfant (il existe deux tailles de DIU : short et classiques). Il reste en place entre 3 et 10 ans selon le type de DIU. Son efficacité est de plus de 99%. Il est remboursé à 80% par la CAFAT.
C’est un petit bâtonnet qui se met sous la peau et qui diffuse des hormones pendant 3 ans. Il se pose sous la peau en moins de 3 minutes, sous anesthésie locale (ça ne fait donc pas mal), idéalement pendant les règles. Il peut parfois provoquer des petits saignements entre les règles. Il est extrêmement fiable. Son efficacité est de 99,9%.
L'anneau se place facilement (comme un tampon) au fond du vagin le 1 er jour des règles. Il diffuse des hormones qui bloquent l'ovulation, comme la pilule. Au bout de trois semaines, on le retire pendant 7 jours pour que les règles réapparaissent. On en remet un autre 7 jours après le retrait. Son efficacité est de 92 %. Il n'est pas pris en charge par la CAFAT.
C’est un timbre à coller sur la peau qui diffuse des hormones pour bloquer l’ovulation. On le change toutes les semaines pendant 3 semaines. La 4ème semaine se déroule sans patch et c’est le retour des règles. Le patch est fait pour résister aux bains, aux douches et à la transpiration. S’il se décolle (très rare) il faut le remplacer de suite. Son efficacité est de 91 %. Il n'est pas pris en charge par la CAFAT.
Le plus connu est le préservatif masculin appelé aussi « capote » c’est la contraception masculine la plus utilisée. C’est aussi la seule protection efficace contre les IST et le VIH lors d’un rapport sexuel. Le préservatif féminin à l’avantage de pouvoir se poser avant le rapport sexuel.
Certains lieux distribuent les préservatifs (masculins et féminins) gratuitement : dispensaires, infirmeries scolaires, associations, lieux festifs… On peut aussi en trouver dans les pharmacies et les supermarchés. Ils répondent tous aux mêmes normes de qualité (CE sur l’emballage)
Pour en savoir plus, consultez notre page « Tout sur le préservatif »
Ces méthodes requièrent une expérience de son corps, sont bien moins fiables que les méthodes précédentes. Lorsque l’on utilise ce type de méthodes il faut accepter l’échec.
La méthode Ogino ou abstinence périodique :
La méthode Ogino consiste, pour une femme dont le cycle est régulier, à éviter d’avoir des rapports sexuels non protégés pendant les jours "fertiles" qui précèdent ou suivent l'ovulation.
Cette méthode repose donc sur le calcul des cycles. Avoir un cycle régulier, c’est avoir toujours le même nombre de jours entre deux périodes de règles.
Toutefois, il est important de retenir que l'ovulation est imprévisible et peut se produire à n'importe quel moment, même chez les femmes dont le cycle est "régulier". C’est d’autant plus vrai en début et en fin de vie reproductive.
Le retrait :
Il s’agit pour l’homme de se retirer du vagin de sa partenaire avant d’avoir éjaculé. Si l’éjaculation n’a pas lieu dans le vagin (ni juste à l’entrée du vagin), cela réduit les risques de grossesse. Cette méthode échoue 1 fois sur 4 car il est très difficile pour un homme de contrôler l’éjaculation. De plus, les premières gouttes de sperme, qui peuvent contenir beaucoup de spermatozoïdes, sortent parfois sans que l’homme ne les sente au tout début du rapport.
Les méthodes de températures et de l’examen de la glaire :
Il s’agit de chercher à déterminer la période de l’ovulation par observation de la température et de la glaire. Cette méthode nécessite une bonne connaissance de son corps et la date varie selon les mois. Ces méthodes naturelles ont un fort taux d’échec. En effet, 25 femmes sur 100 sont enceintes dès la première fois qu’elles utilisent une de ces méthodes. L’utilisation des méthodes naturelles nécessite d’avoir des cycles extrêmement réguliers et de bien connaître son corps. Les périodes d’ovulation peuvent varier en fonction d’éléments extérieurs, à commencer par les émotions.
Ce qui ne fonctionne pas :
- La méthode du retrait : l'homme retire son pénis avant l'éjaculation. Cette méthode est très risquée, car le liquide pré-éjaculatoire peut contenir des spermatozoïdes, la rendant inefficace pour prévenir une grossesse. De plus, elle ne protège ni contre les grossesses, ni contre les infections sexuellement transmissibles (IST) ;
- La contraception d’urgence (ou « pilule du lendemain ») après chaque rapport non protégé : la pilule du lendemain est conçue pour un usage occasionnel, et non comme méthode contraceptive régulière. Elle fonctionne en retardant l'ovulation, mais son efficacité diminue avec le temps après le rapport et elle ne protège pas contre les rapports à risque futurs. De plus, une utilisation répétée peut entraîner des effets secondaires comme des perturbations du cycle menstruel ;
- Les applications utilisant la méthode du calendrier : des applications (par exemple Flo) se basent sur la méthode du calendrier pour prédire les périodes de fertilité. Ces outils peuvent être imprécis car ils se s’appuient sur des moyennes générales et ne tiennent pas compte des variations naturelles du cycle menstruel, exposant ainsi à un risque de grossesse non désirée ;
- La méthode de l’allaitement aménorrhée (MAMA) : bien que l’allaitement puisse temporairement retarder l’ovulation, cette méthode n’est efficace que dans des conditions très spécifiques. L'allaitement doit être exclusif, le bébé doit être âgé de moins de 6 mois, et que la mère n'ait pas encore repris ses menstruations. Si ces critères ne sont pas respectés, le risque de grossesse augmente rapidement.
À retenir : Ces méthodes ne sont pas fiables ou présentent des risques importants. Pour une contraception efficace, il est essentiel de consulter un professionnel de santé et de choisir une méthode adaptée à vos besoins et à votre mode de vie. |