La grossesse est souvent l’occasion pour les femmes d’avoir un meilleur suivi gynécologique. Un frottis vous sera proposé en début de grossesse si votre précédent examen date de plus de trois ans. Il n’y a aucune contre-indication et aucun risque à réaliser un frottis durant la grossesse. Mais à partir du 2ème trimestre, le col est plus vascularisé, saignote plus facilement, et est moins facile d’accès avec la présence du bébé dans l’utérus. Dans ce cas, il est d’usage d’attendre le post-partum (post-accouchement) pour faire un frottis. Les cancers du col de l’utérus se développant sur plusieurs années, il est habituel d’attendre le post-partum avant de faire un frottis.

Il existe plusieurs types d’hystérectomie, elle peut être partielle ou totale. De façon générale, il convient de continuer les frottis sur la cicatrice de fond du vagin. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de santé.

Le vaccin protège contre les 7 souches de HPV responsables de 90% des cancers du col de l’utérus. Il est donc nécessaire de maintenir le dépistage par frottis tous les trois ans.

Même après la ménopause, il est recommandé de faire un frottis tous les trois ans. En Nouvelle-Calédonie en 2015, près d’un cas de cancer sur deux s’est déclaré après 50 ans. Après 65 ans, le suivi par frottis n’est plus recommandé en systématique. Il peut être fait, hors dépistage organisé, s’il y a apparition de symptômes.

Le col de l’utérus désigne la partie basse et étroite de l’utérus qui mène au vagin et par laquelle s’écoulent les règles. L’utérus est un organe musculaire creux destiné à accueillir le bébé pendant la grossesse. Le col de l’utérus joue un rôle important lors de la grossesse et de l’accouchement. Pendant la grossesse, il est contracté pour maintenir le bébé à l’intérieur de l’utérus. Au moment de l’accouchement, le col de l’utérus s’ouvre (on dit qu’il se dilate) progressivement pour permettre le passage du bébé.

Le cancer du col de l’utérus est principalement dû à une infection persistante par un virus qui se transmet par voie sexuelle, le papilloma virus humain (HPV). Très contagieux, ce virus se propage par simple contact sexuel. Contrairement à d’autres infections sexuellement transmissibles, le HPV se transmet dès les premiers attouchements, même sans pénétration. Plus de 9 personnes sur 10 sont contaminés par le HPV. La plupart du temps, il est éliminé naturellement par notre organisme. Mais, dans près d’un cas sur 10, il s’installe durablement au niveau du col de l’utérus et provoque des lésions, qui en l’absence de traitement peuvent évoluer vers un cancer invasif. Le cancer du col de l’utérus se développe très lentement (10 à 20 ans), en réalisant un frottis de dépistage tous les trois ans, on peut dépister des lésions précancéreuses et les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer.