L’absence de contraception ou des accidents de contraception (oubli de pilule, rupture de préservatif) peuvent conduire à des grossesses non désirées. Certaines femmes vont préférer interrompre la grossesse en pratiquant une IVG (interruption volontaire de grossesse).

Qui est concerné ?

Toute femme enceinte, qu’elle soit majeure ou mineure, souhaitant interrompre sa grossesse (article L. 2212-1 du code de la santé publique dans sa version applicable à la Nouvelle Calédonie) peut en faire la demande auprès d’un médecin ou d’une sage-femme.

Quelles sont les conditions ?

Il n’y a pas de condition d’âge. Si la personne est mineure, elle peut soit demander à son père, sa mère ou son tuteur légal de l'accompagner, soit choisir de garder le secret vis-à-vis de ses parents et être accompagnée par une personne majeure de son choix.

Quelles techniques sont utilisées ?

Il existe deux techniques, médicamenteuse ou chirurgicale par aspiration.

Les IVG médicamenteuses à domicile peuvent être pratiquées jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée (= absence des règles) dans les centres médicaux provinciaux et jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée dans les cabinets de gynécologie libéraux et au Médipôle (service d’orthogénie) ;

Les IVG chirurgicales sont pratiquées par des gynécologues dans les structures hospitalières Médipôle, CHN et Clinique.

Quels sont les délais ?

Il est souhaitable de pratiquer l’interruption le plus tôt possible durant la grossesse tout en prenant en compte un temps de réflexion.

  • L'IVG chirurgicale peut être pratiquée jusqu'à la fin de la 14ème semaine de grossesse, soit 16 semaines après le début des dernières règles.
  • Les IVG médicamenteuses à domicile peuvent être pratiquées jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée dans les centres médicaux provinciaux et jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée dans les cabinets de gynécologie libéraux et au Médipôle (service d’orthogénie).
Comment s’organise les soins ?

Il est possible de s’adresser au médecin ou à la sage-femme de son choix. Ces entretiens permettent de formuler la demande, de donner et recevoir des informations, de confirmer les choix et de fournir des documents, etc.

Une IVG est toujours réalisée de façon confidentielle. La femme enceinte concernée peut revenir à tout moment sur sa décision tant que l’IVG n’a pas été réalisée.

Combien cela coûte-t-il ?

Les frais relatifs à l'IVG sont pris en charge à 100 % sans avance des frais par les régimes de protection sociale (CAFAT RUAMM, Aide médicale des 3 provinces). Seule l’échographie avant l’IVG doit faire l’objet d'avance des frais. Elle est ensuite remboursée au taux habituel, excepté dans les centres provinciaux et dans le service d’orthogénie du Médipôle où elle est prise en charge sans avance de frais.