Le sucre plaît dès le plus jeune âge. Pourtant, le sucre est néfaste pour les dents et les caries l’adorent. Il faut donc apprendre à en consommer de façon modérée.
Le sucre, une dépendance alimentaire à limiter
Le sucré plaît dès la naissance, particulièrement les sucres les plus « forts » et donc les plus néfastes pour les dents. Cette préférence s’estompe avec la découverte des autres goûts. Il est donc important de ne pas habituer un bébé à s’endormir avec un biberon sucré, car il risque de développer une polycarie précoce.
Le sucre sous tous ses états
Le terme «sucre» recouvre des dizaines de produits, certains bien connus comme le sucre blanc ordinaire, issu de la canne à sucre ou de la betterave sucrière, qu'on appelle aussi saccharose.
Mais Il y a aussi le lactose, la mélasse, le miel, et bien d’autres sucres issus de produits industriels, tels que les sucres de synthèse.
Le sucre peut ainsi se retrouver sous forme naturelle comme dans les fruits, ou sous forme synthétisée, comme les sucreries.
Certains sucres sont plus cariogènes que d’autres, c’est-à-dire qu’ils favorisent la carie dentaire.
Les sucres les plus cariogènes sont :
- Les sucres rapides, notamment le saccharose, sucre principal de canne à sucre et de betterave, le plus utilisé en confiserie ;
- Le glucose, issu industriellement du maïs, utilisé en pâtisserie ;
- Le fructose, sucre des fruits ;
- Le lactose, sucre du lait ;
- L’amidon, sucre lent des céréales et des féculents, le moins cariogène de tous.
Contrôler la consommation du sucre est difficile car le sucre est présent presque partout, et sous toutes ses formes. Une bonne alimentation peut donc en réduire ses effets.
Les édulcorants ou sucres de synthèse, de plus en plus utilisés dans les produits alimentaires, apportent moins de calories que le sucre, et sont non cariogènes, c’est-à-dire ne provoquent pas de carie.
On les dit « de synthèse », car issus de la transformation en laboratoire de différents composés chimiques.
Les sucres de synthèse sont répartis en 2 familles :
- Les édulcorants intenses ont un fort pouvoir sucrant. Utilisés en faibles quantités, les « édulcorants intenses », tels que l’aspartame, le sucralose ou les extraits de stévia, n’apportent en effet quasiment pas de calories et peuvent aller comme l'aspartame à avoir un pouvoir sucrant équivalent à 400 fois celui du saccharose. On les retrouve surtout dans les boissons light.
- Les édulcorants de masse ou édulcorants massiques ont un pouvoir sucrant égal ou inférieur à celui du saccharose. Ils ont un goût proche du sucre et apportent en moyenne 2,4 kcal/g contre 4 pour les sucres. On les appelle également édulcorants de charge ou polyols comme par exemple le sorbitol ou le xylitol. Moins caloriques que le sucre, ces édulcorants massiques peuvent néanmoins provoquer ballonnements, autres troubles gastro-intestinaux.
Chez la femme enceinte, l’aspartame et l’acésulfame-potassium ont montré qu’ils étaient acceptables sans dépasser la Dose Journalière Autorisée (DJA), à savoir pour l’aspartame: 40mg/Kg/j, pour l’acesulfame K: 9 mg/kg/j.
Exemple: 325 sucrettes d’aspartame pour un adulte de 65 kg
Chez l’enfant, les édulcorants ne sont pas recommandés avant 3 ans. De plus, il faut être vigilant à l’utilisation mal contrôlée de produits lights qui exposent les enfants à une surconsommation alimentaire en réponse immédiate aux sensations de faim, de soif. L’éducation alimentaire, à la sensation de rassasiement et de satiété doit être priorisée.
Le sucre et les aliments sucrés consommés raisonnablement au quotidien sont utiles pour le corps. Il faut donc apprendre à contrôler cette consommation de sucre pour ne pas se priver néanmoins de toute sucrerie.
Il est ainsi conseillé par moment d’utiliser des édulcorants en complément d’une alimentation équilibrée :
- Prendre des boissons ou sodas « light » pour les grands consommateurs qui ne peuvent pas s'en passer. L'idéal reste de réduire sa consommation de soda et jus de fruit car ces boissons sont acides et attaquent les dents. Mais attention, des études récentes montrent également qu’une consommation excessive de boissons édulcorées augmente le risque d’obésité et de diabète, notamment par la stimulation de l’appétit et le développement d’une flore intestinale diabétogène.
- Remplacer les bonbons par des confiseries édulcorées
- Mâcher des chewing-gums sans sucre contenant du xylitol après un repas pendant au moins 5 minutes quand le brossage des dents n'est pas possible.
- Choisir des médicaments et sirops sans sucre, qui contiennent alors des édulcorants, lorsque cela est possible. Surtout pour les enfants qui n'ont pas encore une bonne hygiène bucco-dentaire.
Les produits édulcorés et allégés peuvent aussi être conseillés aux personnes diabétiques et aux personnes en surcharge pondérale, en complément d'un régime alimentaire, à condition de bien lire les étiquettes concernant l'apport énergétique.
Mais attention, pris en grande quantité, les édulcorants peuvent être toxiques, et/ou entraîner des troubles digestifs. C'est pourquoi certaines précautions sont nécessaires en ce qui concerne leur consommation.
Pour plus de conseils, reportez-vous au programme « Mange mieux, bouge plus », lancé par l’ASS NC
La consommation de sucres étant un facteur de risque commun au développement de l’obésité, du diabète et de la carie dentaire, une des stratégies pour prévenir l’ensemble de ces pathologies est d’en réguler sa consommation.
Le saviez-vous ?
En France, la consommation de sucre raffiné est passée en un siècle de cinq kilos par an à trente kilos par an par personne !