Fumer est très néfaste pour la santé bucco-dentaire, en particulier pour la muqueuse buccale, pour les gencives et pour les dents. Bien des problèmes peuvent être évités grâce à une observation régulière et méticuleuse de l’intérieur de sa bouche et à des contrôles réguliers chez son dentiste.
Quels sont les risques pour la santé bucco-dentaire ?
Le tabac influe sur la physiologie de la cavité buccale et entraîne des modifications importantes sur l’écosystème buccal.
Le tabac peut être la cause de maladies bucco-dentaires graves ou entrainer l’aggravation de maladies bégnines.
- Le cancer de la cavité buccale.
Le tabac, sous toutes ses formes (cigarette, tabac à priser, tabac à mâcher, cigare, pipe, etc.), constitue le facteur de risque le plus important du cancer buccal. Chaque année, les cancers de la bouche touchent plus de 11000 français tous sexes confondus. Le risque augmente avec une grande consommation de tabac sur une longue période. - La gingivite
Prise à temps, il s’agit d’une affection qui est en principe complètement réversible à condition que l’on applique une hygiène dentaire impeccable. Chez les fumeurs, elle peut évoluer vers une forme aiguë, douloureuse, la gingivite ulcéro-nécrosante. - La parodontite correspond à un stade d’inflammation plus avancé souvent liée à la présence de tartre et de plaque dentaire au-dessous du rebord gingival.
Le risque de développer une parodontite est 4 fois plus élevé chez un fumeur. - La carie dentaire est liée à la présence de bactéries qui produisent des acides à partir des sucres contenus dans les aliments. En principe, ces acides sont neutralisés par la salive.
Chez les fumeurs, une diminution du flux salivaire ou du pouvoir de neutralisation ainsi qu’une augmentation des bactéries entraine une activité carieuse plus marquée.
Le tabac augmente également les dépenses pour les soins médico-dentaires, puisqu’il agit aussi défavorablement sur le cours du traitement comme :
- Les plaies après extraction dentaire guérissent sensiblement plus lentement chez les fumeurs ;
- Lors de la pose d’implants, les complications, en particulier au niveau de la mâchoire supérieure, sont nettement plus fréquentes. Il peut s’agir par exemple d’inflammation des tissus adjacents (péri-implantite), voire même de la perte de l’implant.
Le taux d’échecs en implantologie est significativement plus élevé chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Toutefois, l’arrêt de la fumée permet d’envisager une évolution favorable.
La meilleure solution c’est d’arrêter de fumer !
Patchs, gommes à mâcher, inhalateurs, médicaments... Les moyens pour augmenter ses chances d’arrêter de fumer ne manquent pas !
Quelle que soit la quantité de tabac consommée et aussi longtemps qu'on ait fumé, il n'est jamais trop tard pour arrêter et les bénéfices de l’arrêt du tabac interviennent presque immédiatement !
Pour en savoir plus : consultez notre page concernant l’addictologie au tabac.