Le dépistage du diabète de type 1, maladie symptomatique (asthénie/amaigrissement/polyuro-polydipsie/troubles de conscience), ne pose pas trop de problème.
C'est bien différent pour le diabète de type 2, longtemps asymptomatique. Si bien qu’un diabétique sur deux ignore qu’il est malade. Les signes apparaissent en moyenne au bout de 10 ans d'évolution de la maladie. Et la maladie est découverte une fois sur deux au cours d’une complication chronique.
Plus la maladie va être dépistée tôt (idéalement au stade de pré-diabète) et meilleur sera le service rendu au patient. En effet, seules les mesures hygiéno-diététiques permettent de ralentir la pente du déclin inéluctable de la sécrétion béta pancréatique.
Une prise en charge précoce du patient va permettre de retarder l’apparition de la maladie au stade du pré-diabète et différer les complications dégénératives micro et macro vasculaires liées au stade de maladie.
Même si la prévalence du diabète de type 2 est élevée en Nouvelle-Calédonie (10 % de la population adulte en 1993 - étude Caldia), il ne s'agit pas de proposer un dépistage à toute la population. Les personnes à risque devraient être ciblées.
Idéalement, pour porter le diagnostic, un dépistage par glycémie veineuse à jeun est à prescrire annuellement pour tous les adultes en surcharge pondérale ayant un IMC > 27, ayant un membre de la famille diabétique, ou souffrant d'HTA ou de dyslipidémie, et pour les mamans ayant mis au monde un gros bébé (>4kg) ou ayant présenté un diabète gestationnel. Et ce d'autant que l'origine est polynésienne (Polynésie Française / Wallis et Futuna).
Une mesure de la glycémie capillaire à toute heure peut également être conduite. Le dépistage est positif si la dernière prise alimentaire remonte à moins de 2H et que le résultat est > 150 mg/dl, ou si la dernière prise alimentaire remonte à plus de 2H et que le résultat est > 120 mg/dl. Une glycémie veineuse à jeun à visée diagnostic doit alors être conduite.
L'ASS-NC a édité un quiz en 5 questions qui permet aux personnes de mesurer leur niveau de risque de diabète. Il est accompagné de conseils et repères. Ces éléments sont également disponibles sur notre page web qui s’adresse au grand public "Symptômes et dépistages du diabète".
