Vous avez évalué votre usage de l’alcool ?
Les tests indiquent une dépendance à l’alcool :
Il pourrait être dangereux d’arrêter de consommer de l’alcool sans aide. Les risques liés au syndrome de sevrage peuvent se révéler élevés. Ces troubles peuvent conduire à des hallucinations, des convulsions, aller jusqu’au delirium tremens, affection pouvant être mortelle qui exige une hospitalisation d’urgence.
C’est pourquoi avant tout arrêt, il est nécessaire de rencontrer un professionnel afin de faire le point sur votre dépendance et d’établir un protocole d’arrêt adapté. Un sevrage avec ou sans hospitalisation peut être mis en place ainsi qu'une réflexion sur la place que l’alcool a pris dans votre vie et les raisons ayant entrainé cette consommation.
Les tests indiquent un usage nocif de l’alcool :
L’alcool peut prendre une place importante dans votre vie : vous consommez souvent ou vous buvez en grande quantité en fin de semaine. Cela peut engendrer des conséquences sur votre santé, sur votre vie sociale, professionnelle, familiale …
C’est vous et vous seul qui pouvez prendre la décision de diminuer votre consommation d’alcool et vous en êtes le principal acteur.
Certains consommateurs peuvent ressentir l’envie de diminuer leur consommation d’alcool ou parfois de l’arrêter.
Les raisons de changer son comportement vis-à-vis de l’alcool sont variées :
Les raisons liées à la santé :
- J’ai fait des trous noirs
- Je vomi du sang
- J’ai eu des rapports sexuels non protégés
- J’ai été violent lors d’une soirée
- J’ai des blessures le lendemain des soirées
- Je risque d’avoir un accident
- Mon médecin dit que mes analyses de sang ne sont pas bonnes
- Tous les soirs je dis que j’arrête demain et le lendemain je recommence
- J’ai la diarrhée le lendemain de la soirée
Les problèmes dans la vie sociale :
- Mon travail est moins performant (je n’arrive plus à tenir le rythme)
- Je me sens perdu, isolé
- Je me dispute avec tout le monde
- Mes amis, ma famille me traitent « d’alcoolique »
- Ma copine ( mon copain ) veut me quitter
- Ça « chauffe » pour moi au collège, au lycée ou au travail et je vais passer devant le conseil de discipline
- J’ai abandonné le sport, la musique alors que j’étais un passionné
- On va me « virer » du stage / travail car rien ne va plus
- Mon entourage me demande d’arrêter de boire
- Je promets à tous que je vais arrêter et on me dit que je n’ai pas de parole, on n'a plus confiance en moi
Les raisons financières :
Calcule le coût de ta consommation par mois (prix de la bouteille d’alcool, d’un carton de bière, …)
ex : je consomme un pack de 24 bières par week- end ; je dépense en 1 mois : 15 840 francs.
Les raisons liées à la police, la gendarmerie ou la justice :
- J'ai été contrôlé positif au volant
- J’ai été en cellule de dégrisement
- Mon véhicule a été immobilisé suite à un contrôle de police
- Mon permis de conduire à été suspendu
- J'ai peur d'impliquer la responsabilité de ma famille et de leur faire honte
S’il y a plus de problèmes que d’avantages c’est peut être le moment de penser à arrêter ou à diminuer votre consommation d’alcool.
Pour cela, listez sur une feuille de papier les avantages et les problèmes engendrés par votre consommation aujourd’hui dans votre vie.
- Réduire les quantités consommées ?
- Diminuer le nombre de consommation ?
- Arrêter de boire de l’alcool ?
Chaque situation est différente et demande de réfléchir à la place qu’occupe l’alcool dans votre vie, aux raisons pour lesquelles vous consommez et aux besoins que l’alcool comble.
Fixez-vous des petits objectifs à court terme si vous souhaitez réduire :
Par exemple :
- Ne pas consommer la journée
- Réduire la quantité d’alcool consommée lors d’une occasion
- Réduire le nombre d’occasion de boire
- Définissez le jour d’arrêt ou de diminution
- Trouvez des activités de remplacement : sport, musique, ménage, loisirs… Dire « non » à l’alcool c’est dire « oui » à d’autres activités et à d’autres façons de répondre à vos besoins
- Évitez les situations à risque : les copains consommateurs d’alcool, les pots en sortant du travail, les coups de chasse, de pêche …. Méfiez-vous des moments de détente pendant lesquels l’alcool est associé à autre chose (devant la télé, avec une cigarette dans le canapé…)
Si vous ne pouvez pas éviter les situations à risque, il est important de s'y préparer : - Ne buvez pas d’alcool pour étancher votre soif : la seule boisson qui désaltère est l’eau.
- Buvez que du soft. S’il vous est difficile de ne pas consommer d’alcool, limitez le nombre de verre d’alcool en alternant boisson non alcoolisée (soft) et alcoolisée, buvez plus lentement.
- Repérez les moments où vous buvez sans envie (ennui, conflits, endormissement) et différez le besoin de boire en vous occupant à faire autre chose pendant 15 à 30 minutes
- Modifiez vos habitudes de vie : Modifier vos habitudes de vie et vos comportements : faites des activités plaisantes ou retrouver des activités oubliées pendant lesquelles vous vous sentiez bien (ou vous procuraient du plaisir)
- Evaluez régulièrement vos réussites et les raisons de vos échecs
- Entourez-vous de personnes qui pourront vous aider et vous soutenir dans votre démarche (famille, psychologue, assistante sociale, infirmière scolaire, copains, prêtre, pasteur, médecin…).
Certaines personnes peuvent ressentir des symptômes lors de la diminution / arrêt de leur consommation :
- angoisse
- nervosité
- irritabilité
- troubles du sommeil
- tristesse
- ect …
Vous pouvez vous faire aider pour en atténuer les manifestations qui pourraient, à défaut, augmenter le risque de rechute. N’hésitez pas à en parler à un professionnel.
Boire vous procurait du plaisir et ce plaisir vous manque, vous avez une envie intense de boire à nouveau.
Dans quelles circonstances êtes vous plus à risque de rechuter ?
- Lors d'une fête, des célébrations
- Pendant les vacances
- Situation de stress (examens…)
- Rencontre avec des consommateurs ou au contraire moments de solitude
- Émotions négatives (tristesse, colère...) ou positives (mariages, naissances…)
- Situation difficile à gérer
- Ennuie, oisiveté, le temps qui ne passe pas assez vite
Les rechutes arrivent parfois lorsqu’on s’y attend le moins :
Il faut analyser le contexte : la situation, les circonstances et les causes de la rechute.
C’est un accident de parcours mais non un échec : vous avez réussi à modifier votre comportement pendant un certain temps et ça c’est une réussite !
C’est peut-être le moment de vous faire aider en allant consulter un médecin ou en consultant des spécialistes en addictologie. Ils vous aideront à faire le point, et vous accompagneront dans votre cheminement pour atteindre votre objectif.
Vous pouvez trouver un soutien et des conseils appropriés auprès de votre médecin généraliste ou dispensaire le plus proche.
Pour les moins de 25 ans, il existe une consultation spécialisée pour les jeunes consommateurs et leurs entourage : DECLIC
Pour les plus de 25 ans, le CHS dispose d’un Centre de Soin en Addictologie situé à Nouméa au 1 rue Galiéni
Tel : 24 01 66