On parle d’infertilité d’un couple lorsqu'une grossesse n'est pas obtenue après 12 à 24 mois de rapports sexuels complets, réguliers (deux à trois fois par semaine) et sans contraception.
Comprendre l’infertilité
L’infertilité chez l’homme : il arrive que l’homme ne produise pas, ou peu, de spermatozoïdes. Leur mobilité peut être altérée. Ils peuvent aussi empêchés d’être évacués. Les causes sont multiples (âge au-delà de 50 ans, tabagisme, infection sexuellement transmissible, anomalie chromosomique, dysfonctionnement de l’hypophyse, …).
L'infertilité chez la femme : les causes sont nombreuses, mieux connues, et les traitements sont souvent plus faciles que ceux de l'infertilité masculine. Il peut s’agir d’une anomalie de l’ovulation (causée par une ménopause précoce, un dérèglement hormonal, des ovaires polykystiques, …) ou encore d’un souci obstructif et mécanique (obstruction totale ou partielle des trompes de Fallope, suite à des salpingites, conséquence d'infections sexuellement transmissibles, des lésions d'endométriose, …).
L'âge entre en ligne de compte : plus on vieillit, moins on est fertile.
Si au bout d’une à deux années de rapports sexuels adaptés (deux ou trois fois par semaine, aux périodes propices, en l'absence de contraception), la grossesse n’est pas obtenue, une consultation chez une sage-femme, un médecin généraliste ou un gynécologue peut être envisagée. Ce délai peut être plus court selon l’âge et les antécédents médicaux du couple.
Durant cette première consultation, le médecin recherche l'existence de facteurs favorisant l'infertilité féminine ou masculine par un interrogatoire (au sujet de la régularité des cycles menstruels, l'existence d'une maladie chronique, etc.).
Le médecin procède ensuite à l'examen des deux membres du couple. L'examen clinique comporte un examen général, complété d'un examen gynécologique chez la femme et d'un examen des organes génitaux chez l'homme.
Des examens complémentaires plus ou moins complets peuvent alors être envisagés, selon les résultats des examens cliniques et de l’interrogatoire : prise de sang, échographie pelvienne, spermogramme, bilan hormonal, …
Les conseils :
Une meilleure hygiène de vie est tout d’abord recommandée : Sevrage tabagique, retour à un poids normal, arrêt de prise de drogues, alimentation équilibrée, activité physique adaptée, rapports sexuels aux bonnes périodes et fréquence.
Le traitement médical des troubles de l'ovulation :
Il s’agit d'induction ou de stimulation ovarienne, qui consiste à provoquer l'ovulation avec des médicaments (exemple : le citrate de clomifène). A noter que les risques de grossesses multiples et de prématurité sont augmentés après stimulation ovarienne.
Le traitement chirurgical en cas de stérilité :
Il est envisagé lorsqu'il existe une cause "opérable" à la stérilité telle qu’un fibrome utérin, une obstruction d’une trompe de Fallope, une endométriose, une varicocèle...
Si les traitements médicaux et chirurgicaux ne sont pas efficaces, je peux avoir recours à une assistance médicale à la procréation.
L'assistance médicale à la procréation (AMP) :
Trois techniques différentes, selon les résultats des examens complémentaires et l'origine de la stérilité, sont utilisées pour obtenir une grossesse.
- L'insémination artificielle intra-utérine : les spermatozoïdes sont déposés à l'intérieur de l'utérus à l'aide d'une pipette. La fécondation peut alors avoir lieu selon le processus naturel.
- La fécondation in vitro classique (FIV) : la fécondation a lieu dans un laboratoire (d’où le nom donné aux premiers enfants issus de cette méthode : « bébés éprouvettes »). Deux à trois jours après, l'œuf fécondé est implanté dans l'utérus.
- La fécondation in vitro par micro-injection ou ICSI : un seul spermatozoïde est introduit dans chaque ovocyte. Les ovocytes fécondés sont identifiés et placés dans une boite de culture. Deux à trois jours après, un ou deux embryons sont introduits dans l'utérus.
En NC, il existe un centre d’assistance médicale à la procréation, lié au service de gynécologie-obstétrique, au Médipôle de Koutio. L’AMP est limitée à la sphère intraconjugale (pas de dons de sperme/ovocytes à des tiers).
Centre d’assistance médicale à la procréation du Médipole
Prise en charge des actes de procréation médicalement assistés :
Les bilans et les soins pour stérilité peuvent être pris en charge à 100 %, demandez conseil à votre médecin traitant. Les actes de procréation médicalement assistés sont pris en charge à 90 % par la cafat et les mutuelles, jusqu'au 43e anniversaire de la femme, sous accord préalable (sont pris en charge : une seule insémination artificielle par cycle, avec un maximum de six pour obtenir une grossesse ; quatre tentatives de fécondation in vitro pour obtenir une grossesse).