Efficacité du vaccin
Comme tout vaccin, l’impact de la vaccination est d'autant plus significatif que la couverture vaccinale (c'est-à-dire le nombre de personnes vaccinées) est élevée.
Les vaccins contre les infections à HPV ont été introduits dans de nombreux pays à travers le monde depuis la fabrication du premier vaccin en 2006. En 20 ans, un certain nombre d’études ont pu voir le jour permettant de recueillir des données solides montrant leur efficacité.
Lors des essais cliniques ayant abouti à leur autorisation de mise sur le marché (AMM), l’efficacité des vaccins a été évaluée proche de 100 % pour prévenir des lésions précancéreuses du col de l’utérus et jusqu'à 90 % pour prévenir les infections à l'origine des cancers [13].
Des études menées en Australie, aux Etats-Unis et en France ont estimé l’efficacité des vaccins contre les infections HPV entre 86 et 96% chez la femme [13].
En ce qui concerne l’homme chez qui nous avons moins de recul, on estime son efficacité à 90 % sur les condylomes anogénitaux grâce à l’inclusion de 4 055 hommes âgés de 16 à 26 ans dans un essai international [15]. 1 000 ont également été suivis environ 12 ans après la vaccination et aucun cas de lésion précancéreuse de haut grade ni de verrue génitale n’a été observé [13].
Les vaccins anti-HPV induisent une réponse immunitaire en anticorps supérieure à celle observée après une infection naturelle guérie [13].
Sécurité du vaccin
Comme tout médicament, le vaccin anti-HPV fait l’objet d’une surveillance renforcée, notamment en ce qui concerne les effets indésirables. Voici la liste des effets indésirables mentionnés dans le RCP du Gardasil 9® [12] :
Une étude observationnelle a été réalisée par l’ANSM et l’assurance maladie métropolitaine sur 2,2 millions de jeunes filles âgées de 13 à 16 ans entre 2008 et 2013. Cette étude montre que la vaccination contre les HPV par Gardasil n’entraine pas d’augmentation du risque global de survenue de maladie auto-immunes [14].
Le comité d’évaluation des risques en pharmacovigilance de l’Agence européenne des médicaments (PRAC) a conclu à l’absence de lien entre la vaccination contre le HPV et la survenue de syndrome régional douloureux complexe (CRPS) et le syndrome de tachycardie posturale orthostatique (POTS). L’évaluation du PRAC, n’a pas mis en évidence un taux de survenue de ces syndromes dans la population vaccinée différent de celui attendu dans la population de la même tranche d’âge. Le PRAC, à l’unanimité des pays représentés, a conclu qu’il ne peut pas être établi de relation de cause à effet entre la vaccination anti-HPV et la survenue de ces deux syndromes.
En 2024, sur 2 527 doses administrés à l’initiative de l’ASSNC, 25 ont généré un évènement indésirable mineur (céphalée, nausée, …) ayant fait l’objet d’une déclaration à la DASSNC. Aucun événement indésirable majeur n’a été signalé à l’ASSNC.