Comme tous les vaccins, il s’agit de présenter à notre système immunitaire un élément inoffensif d’un virus (ou d’une bactérie) afin que notre corps apprenne à se défendre contre ce microbe quand il le rencontrera : en effet, le vaccin lui permet de fabriquer des anticorps contre cette infection.
En l’occurrence, le vaccin anti-HPV vise à développer une immunité pour éviter l’infection contre 9 souches de « papillomavirus » responsables de différents cancers (col de l’utérus essentiellement, mais aussi gorge, vulve, anus, pénis) et de verrues génitales (les douloureux condylomes) chez les filles et les garçons.
Il s’agit de 9 souches différentes de papillomavirus, qui sont les déclencheurs les plus fréquents de cancers ou de lésions génitales.
Comme tous les vaccins il n’est pas efficace à 100%. Mais il protège efficacement contre les cancers provoqués par l’HPV.
Notre corps se défend contre ce virus, comme contre toutes les infections, mais dans certains cas il n’arrive pas à se débarrasser complétement de l’HPV et il reste tapis pendant des années en évoluant tout doucement et silencieusement (sans symptômes). Dans 2% des cas il aboutira à un cancer
Le vaccin est d’autant plus efficace qu’il est fait bien avant que l’on soit en contact avec l’HPV. Le virus HPV se transmet par contact des muqueuses ou de la peau, presque exclusivement lors des rapports sexuels. En Nouvelle-Calédonie, la vaccination est possible maintenant dès l’âge de 9 ans pour les garçons et pour les filles.
La vaccination des garçons est recommandée depuis 2019 et elle était prise en charge selon la couverture s’assurance maladie des parents. Depuis 2022 il est pris en charge à 100% par l’assurance maladie et non plus à 40% car il fait partie des recommandations vaccinales de la Nouvelle-Calédonie pour tous les individus de 9 à 14 ans. Ce vaccin est fortement recommandé.
Les garçons se contaminent plus que les filles. Ils peuvent développer des cancers HPV induits : près de 30% des cancers dus au papillomavirus se développent chez des hommes.
La vaccination des garçons permet de diminuer la circulation du virus et donc contribue à protéger les filles contre le cancer du col de l’utérus
Comme tous les vaccins celui-ci n’est pas efficace à 100%. Comme il n’est pas possible actuellement de savoir qui est bien protégé par le vaccin et qui l’est moins, il est recommandé pour les jeunes et filles et les femmes de continuer à faire un frottis tous les 3 ans. De plus tous les cancers du col de l’utérus ne sont pas dus à l’HPV, même si c’est la très grande majorité. Le frottis permet de détecter des cellules anormales, précancéreuses ou cancéreuses, au niveau du col de l’utérus. Plus la détection se fait tôt, meilleures sont les chances de guérir.
C'est un vaccin qui est utilisé dans de nombreux pays dans le monde et depuis plus de 20 ans pour certains. Aucune étude scientifique qui ait été réalisée en respectant les règles solides des études, n’a pu prouver qu’il pouvait provoquer des maladies auto immunes.
Comme tous les vaccins, le Gardasil 9® peut provoquer des réactions de courte durée qui sont sans gravité (rougeur, douleur, démangeaisons au point d’injection, fièvre, maux de tête…) et qui ne nécessitent pas de traitement spécial. Dans de rares cas, d’autres effets secondaires sont possibles comme des nausées, sensations de vertige, fièvre, fatigue, et, très exceptionnellement des troubles de la sensibilité locale. Comme pour tout médicament, un individu peut déclencher une réaction allergique.
Tout effet indésirable suite à la vaccination doit être notifié à l’agence de sécurité du médicament (ANSM). Cette notification permet le suivi du taux d’effets secondaires liés au vaccin.
Les deux sont aussi importants. Le vaccin pour empêcher le virus de s’installer et si malgré cela il le fait, le frottis permettra de dépister des lésions précancéreuses à un stade où le traitement est simple et très efficace.
Comme tous les cancers c’est effectivement une maladie grave mais plus il est pris en charge tôt, au stade de lésions précancéreuses, plus les chances de guérir sont importantes.
Peut-être un jour cela sera possible. Ce vaccin protège déjà contre les 9 souches de HPV responsable de 99% des cancers
Seuls les enfants dont les parents ont autorisé la vaccination sont concernés. L'enfant a le droit de refuser la vaccination même si ses parents l’ont autorisée.
Une assistante administrative vérifie l’identité et le consentement parental. Un professionnel de santé vérifie ses antécédents et lui explique la vaccination. La peau du bras est désinfectée. Le professionnel de santé administre le vaccin par injection intramusculaire comme pour la plupart des vaccins. Une surveillance médicale de 15 minutes est réalisée puis si tout se passe bien l’élève retourne en cours.
Le professionnel de santé renseigne le carnet de santé de la jeune fille ou du jeune garçon, c’est pourquoi il est demandé de l’apporter le jour de la vaccination
Les parents reçoivent une lettre et un dépliant expliquant la vaccination. Dans certains collèges, l’infirmière scolaire ou du CMS organise une réunion d’information. Les parents peuvent aussi visiter le site internet santepourtous.nc ou contacter l’agence sanitaire et sociale au 25.07.65 (SOS Ecoute ?)
Avant 15 ans, deux doses suffisent, espacées de 5 à 13 mois.
A partir de 15 ans, les recommandations sont de 3 doses : une première dose puis un rappel à 2 mois et dernier rappel à 6 mois.
Le vaccin contient comme tous les vaccins, un principe actif et des adjuvants permettant sa stabilité. Il a obtenu l’autorisation de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, qui évalue tous les médicaments avant leur mise sur le marché
Non, le Gardasil 9 ne contient pas d’ARN messager
Non, le Gardasil 9 ne contient pas de virus vivant atténué.
Le vaccin contient une protéine du virus, qui permettra à l’organisme de reconnaître le virus comme un corps étranger quand il le rencontrera et de l’éliminer.
Il est possible de se faire vacciner à tout âge mais la plupart des adultes ont déjà été en contact avec l’HPV et donc l’intérêt du vaccin est plus limité. Pour l’instant, la vaccination de tous les adultes n’est pas une recommandation ni en Nouvelle-Calédonie, ni ailleurs dans le monde.
Avoir reçu un autre vaccin moins de 15 jours auparavant
Si l’enfant présente des signes d’infection (état grippal, par exemple), le professionnel de santé pourra différer la vaccination
Le vaccin Gardasil 9® peut être administré en même temps qu’un vaccin combiné de rappel diphtérique et tétanique ainsi que coquelucheux et/ou poliomyélitique (vaccins dTa, DTP, dTPca), celui qui est recommandé à 11 ans.
Le vaccin se fait habituellement dans le muscle en haut du bras. Le ressenti douloureux dépend des personnes : certains ont mal, d’autres trouvent que c’est désagréable et d’autres n’ont pas mal du tout. L’injection est rapide. Il est possible d’être gêné ou d’avoir mal à l’endroit du vaccin pendant un ou deux jours.