Des traitements nicotiniques, antidépresseurs ou encore thérapies, découvrez tous les traitements efficaces pour accompagner vos patients à l’arrêt du tabac.
Le traitement nicotinique de substitution
Ce traitement a été un tournant dans l’histoire du sevrage tabagique rendant le sevrage plus facile comparativement aux sevrages antérieurs.
Ce traitement nicotinique de substitution ne présente pas de contre indication chez la femme enceinte et le cardiaque, en dehors d’une phase aigue d’infarctus du myocarde.
Le pourcentage de SUCCES, abstinence à 12 mois, est
2 FOIS PLUS ELEVE qu’avec les placebos.
Ce traitement est justifié en cas dépendance nicotinique avec un test de Fagerström supérieur à 4.
- Le timbre transdermique
Il est efficace s’il
- Est donné à bon dosage
- Apporte une quantité de nicotine suffisante.
Les patchs, contenant 21 mg de nicotine, sont à utiliser en cas de consommation moyenne d’un paquet de cigarettes par jour.
- En cas de fortes et fréquentes envies de fumer malgré le timbre, le patient a des chances d’être en sous dosage de nicotine.
- En cas de nausées, céphalées ou bouche pâteuse, le fumeur est en surdosage et la posologie doit être diminuée.
Pour les gros fumeurs, ceux consommateur de 2 paquets /jour et avec un test de Fagerström très élevé il est souvent nécessaire de prescrire 2 patchs par 24 heures.
Il existe des timbres dont l’efficacité porte sur 16 heures, recommandés chez les fumeurs qui fument peu en soirée, et, d’autres 24 heures, les plus utilisés.
Le fumeur est vu suivant le calendrier suivant :
- Jour J : Prise de décision de l'arrêt et prescription du traitement de substitution.
- J+7 : Évaluation du traitement de substitution et de ses effets : augmenter la dose en cas de sous dosage et la diminuer en cas de sur dosage.
- J+30 : Diminution du dosage en nicotine (de 21mg à 14mg).
- J+45 ou J+60 : Diminution du dosage en nicotine (de 14 mg à 7 mg).
- J+90 : Évaluation de l’arrêt ou non du dosage.
- Les pastilles sublinguales sont mieux tolérées que les gommes.
Elles sont utiles pour traiter le « craving », cette envie impérieuse de fumer à certains moments de la journée malgré le timbre.
Ces pastilles sont alors à prescrire en début de sevrage en complément du timbre.
Le patient gère alors ses prises en fonction du manque ressenti ponctuellement dans la journée.
- Les gommes
A dosage de 2 ou 4 mg de nicotine, sont moins utilisées car elles sont souvent mal supportées par le fumeur :
- Goût de tabac froid dans la bouche
- Nécessité de mâcher sans déglutir la salive etc.
- L’inhalateur
- Le spray
Le bupropion (ZYBAN®) LP est un antidépresseur proche des amphétamines, inhibiteur pour capter de nouveau de la dopamine et de la noradrénaline.
Son efficacité dans le sevrage tabagique est comparable à celle des substituts nicotiniques.
Les contre indications sont nombreuses :
- Convulsions ou antécédents de convulsions.
- Troubles bipolaires.
- Troubles ou antécédents de troubles du comportement alimentaire (boulimie, anorexie).
- Insuffisance hépatique sévère.
- Antécédent récent de sevrage d’alcool ou de benzodiazépine.
- Effets indésirables possibles.
Selon la Revue Prescrire (Numéro 276, octobre 2006) , il n’est pas établi aujourd’hui que la balance bénéfices-risques de la varénicline soit plus favorable que celle de la nicotine, en l’absence de comparaison directe des deux médicaments.
En conclusion selon «Prescrire» la place du médicament dans le sevrage tabagique est modeste et la nicotine reste le médicament de choix quand une aide médicamenteuse est jugée utile.
Le principe des TCC est d’aider le fumeur à
- Identifier les situations à risque
- Les anticiper
- Développer avec lui des stratégies de gestion de ces situations.
Ces techniques sont utiles dans le maintien de l’abstinence.
Les entretiens comportementaux individuels ou en groupe sont particulièrement efficaces dans la prévention de la rechute en association avec le traitement de substitution ou en cas de forte dépendance psycho comportementale.
L’acupuncture ou l’homéopathie.
L’acupuncture et l’homéopathie ont été évaluées mais les résultats contradictoires ne permettent pas d’en tirer des conclusions fiables.
La mésothérapie ou l’hypnose peuvent aussi être des traitements pour des patients réceptifs à ce type de techniques.
Certains fumeurs s’orientent vers des prises en charge reposant sur une approche de groupe. On peut citer : le plan de 5 jours, « Allen Carr », les groupes de fumeurs et d’anciens fumeurs.