Evaluer la motivation au changement et orienter

Les 6 stades de Prochaska peuvent vous aider à évaluer le désir de changement de votre patient et l’orienter vers une prise en charge si nécessaire.

Evaluer le désir du changement du patient

Le soignant doit situer le patient dans son désir de changement selon les 6 stades du schéma de Prochaska :

  1. La pré-intention
    La personne n'envisage pas de changer son comportement dans les 6 mois ;
  2. L'intention
    La personne envisage de modifier ses habitudes dans un délai proche ;
  3. La préparation
    La décision est prise et la personne se prépare au changement ;
  4. L'action
    C'est une période d'environ 6 mois au cours de laquelle la personne modifie ses habitudes. Cela lui demande beaucoup d'attention et d'énergie au quotidien. Elle doit être aidée, accompagnée.
  5. Le maintien
    Il s'agit d'éviter les rechutes. L'effort à fournir est moins intense, la personne a davantage confiance en ses capacités de changement.
  6. La résolution
    C'est le moment où la personne n'a plus jamais la tentation de revenir à son comportement antérieur, même quand elle est stressée, anxieuse, déprimée ou en colère.

Le soignant doit savoir s’adapter afin de concilier les objectifs de soins, les priorités en terme de réduction de risques, les souhaits et les possibilités actuelles du patient.

Orienter

Pour vous aider à orienter votre patient, vous pouvez vous appuyer sur une consultation spécialisée lorsque la situation l’exige, comme celle proposée par Consultation cannabis DECLIC.

Consulter la liste des centres d’aide

Le premier entretien effectué par un professionnel de santé et/ou un travailleur social, permet :

  • D’évaluer la consommation
  • D’évaluer les répercussions dans sa vie
    • personnelle, familiale.
    • scolaire ou professionnelle du jeune.
  • Diagnostiquer éventuellement des problèmes psychologiques sous jacents plus graves.

C’est un temps de dialogue et d’évaluation partagée avec le jeune consommateur. C’est également un lieu d’écoute pour la famille.

En cas de complications psychiatriques ou de comorbidité, une orientation vers le milieu psychiatrique est bien entendu nécessaire.